• Pionnier du temps, au sens de chercheur.
    Promeneur de route.
    J'avale des lignes blanches, de la peau bitumineuse et de la chair brûlante.
    Je crame immobile.

    J'attends en regardant ton prénom sur les affiches de cinéma.
    En t'observant infirmière à Chicago.
    Assistant à tes spectacles en noir et blanc.

    J'ai rêvé de Lanzarote, décor lyncho-léonien.
    Au bord de la route qui mène au volcan, nos cous dégoulinant de sueur,
    tu me disais ceci :

    "Take me on a trip, I'd like to go someday
    Take me to New York, I'd love to see LA
    I really want to come kick it with you
    You'll be my american boy, american boy"

    Laisse moi le premier trajet, vitres ouvertes et cigarettes légères.
    Te prouver que je vole.
    Te montrer la cage (thoracique) à papillons.
    Me baigner dans ta mer.
    Dormir une seule nuit.
    Sans attendre

     

     


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  • Presque un mois jour pour jour.

    Fouler à nouveau les planches de bois exotique sur lesquelles tu collais ton dos humide.
    Refaire le trajet exact en suivant les empreintes de tes pieds nus.
    S'assoir du même côté de la table en plastique blanc, intrus parmi les autres objets.
    Porter la même capuche et tenter d'y reconnaître ton odeur.
    S'abrutir de rhum pour compenser ton absence.
    Danser sur cette terrasse, ivre de vin rouge.
    Attendre tes mots.
    Regarder tomber la pluie.
    S'ennuyer.

    Pogo 


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  • Si tout file entre nos doigts
    Les jeux qui nous tiennent
    Resteront toujours là.

    Nous avions commencé par des mots.
    Etrange pour un appel des corps aussi soudain et brutal.
    Nous expérimentions à nouveau l'écriture à distance.
    L'écriture des villes.
    Influencé par le trajet de nos chairs.

    Chaque mot exprimait une sensation.
    Un poil qui se hérisse, une douleur dans l'estomac, une larme à l'oeil.
    Ou une impression.
    De joie ou de déception.
    Mais jamais de colère.

    Chaque mot était douceur dans nos bouches.
    Dans nos oreilles et dans nos songes.
    Prononcé, il devenait juste et absolu.
    Ecrit, il était radical.
    Importance du geste.
    Beat - Screen - Word

    Puis, nous nous sommes échangés des mots qui ne nous appartenaient pas ou plus.
    Des mots que nous avions bannis lorsque nos corps avaient pleuré.
    Des mots que nous croyions réservés à tout jamais.

    Nous étions en quête du dernier.
    De l'ultime.
    Celui qui ne laissait aucune réponse.
    En vain.
    Car nous ne laissions aucun répit à nos carcasses fatiguées.
    Toujours en promenade.

    Lassés par l'utopie de notre projet, nous avions décidé de faire se rencontrer nos corps.
    Et le jeu continuait.
    Différemment.


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  • J'ai laissé tomber le "skalpel" le jour où j'ai évacué ma colère.
    Je n'ai pas perdu le sens des mots, ni leur valeur.
    Ils m'échappent simplement.

    Les seuls qui ont encore une importance sont ceux du T.I.M C.
    Ils sont rythmiquement choisis.
    Opération à platines ouvertes.
    Sensiblement déposés près des covers de couleurs.

    Je perds sûrement mon temps, mais ma ligne est ici.
    Celle en terre, poussière.
    Remember.

    Et je ne sais plus.
    Parce que je cherche.


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  • Combien de temps encore à échanger des mots?
    Longtemps.

    Combien de papillons?
    Beaucoup.

    Combien de combats à grands coups de beats?
    Trop j'espère.

    Non Lateral Hypothesis.
    DJ Vadim


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