• Je reste muet devant tes boucles. Devant ta bouche qui m'ordonne de décoller avec toi. Mais j'ai envie de rester planté, les deux pieds dans le béton sec et vernis parce que les boucles n'éveillent que la partie supérieure de mon corps, et encore...

    Si je partage cette pilule avec toi, c'est par inconscience, pas par envie. Parce qu'on m'a expliqué que ça rendait les boucles plus hypnotiques. Et puis, c'est comme un vieux rêve.

    Puis je fumer une cigarette dans le couloir du métrO?
    Please?
    Puis je rentrer avec toi, chez toi? Presque dedans quoi...
    Please?

    Putain, c'est sale. Putain, c'est loin. Putain, il pleut.


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  • Une bonne fois pour toutes.

    Je m'excuse de ne plus être là. De ne pas répondre à tes invitations. De ne plus te faire boire. D'avoir regarder ce mauvais film. De te tromper avec mes platines. De t'avoir oublié ce weekend. De t'avoir gaché la vie. De te convier trop tardivement. De préférer un autre soleil. De ne pas t'embrasser. De passer mes nuits à côté de ma MK2. De boire de la bière de mauvaise qualité. De vivre derrière des stores en métal. De ne pas aimer ton numéro. De te confondre avec une autre. De m'abrutir de décibels. De vénérer le rhum. D'écouter le même morceau pendant 24 heures. De passer mon temps dans des avions. De trop réfléchir. De montrer mon cul. D'aimer Picasso. De ne pas manger bio. De prendre des douches. De ne pas avoir d'ascenseur. De me tromper dans les dates. De parler en IdZen. D'être solitaire. De retourner tout le temps au même endroit. De me gratter la tête. De vouloir habiter sur Bedford Avenue. De faire des listes. De garder des photos. De rêver au désert. De rien foutre.  


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  • Chut...

    Je prépare ma venue sur le port.
    En silence.

    Entre Miami et Avignon.

    Chut...

    Derniers soupirs 


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  • photo : building steam

    Le désert est un rêve.

    Survivant du désert, il reste tout autant mystérieux. Le sable a transpercé ma peau et je reste à jamais marqué par son étendue.

    Je suis sec à vie. Je ne lui ai laissé aucune trace d'eau ni de sel. 
    J'ai bu le mezcal en Europe pour me rappeler son odeur. Rien à faire.
    Je suis marqué pour toujours. Je sais que je dois y retourner.
    La route qui le traverse est un tatouage sur mes rêves.

    Le désert n'a aucune frontière. Il ronge les villes et les routes. Recouvre les constructions de sable.
    Il est vrai.
    Le désert n'a aucune frontière. Il ronge les perceptions et les certitudes.

    Je pense à la perspective.
    Celle de la mine d'or.

    Son silence est vertigineux.
    Je n'ai jamais connu une absence de sons aussi violente.
    Le vide est une mélodie parfaite et ennivrante

    Enjoy the silence


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  • Je m'expose.

    Au bord de la route.
    A côté du port, sous la vieille charpente en bois.

    A distance, en laissant transparaître mes émotions et mon manque.
    En mémoire, sur les ponts du monde.

    Je m'expose à toi.
    Une dernière fois. A l'endroit où nous nous sommes quittés, une nuit d'août.
    Trois mois après...

    Confusion is next... 

    Stick your fingers in your mouth
    Squeeze your tongue and - wrench it out
    From its ugly fucking cancer
    Its ugly fucking cancer - root


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